Elie Thera : à la source de la culture bwa
Il grandit à Kimparana (Cercle de San/Ségou). A ses 19 ans, il décide de partir pour Kadialo rejoindre son oncle. Pendant l’année qu’il y passe, l’idée d’une carrière artistique commence à se préciser. Il arrive dans la capitale et intègre l’Institut National des Arts. Une fois son diplôme obtenu, il poursuit son cursus au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia (CAMM) à Bamako. Après ses années d’études, Elie reste à Bamako pour travailler dans la communication et poursuit en parallèle ses recherches sur le bogolan. La peinture revient progressivement son médium de prédilection.
Du travail d’Elie Théra, remonte un centre de gravité quasi obsessionnel qui fait tourner et danser l’ensemble de ces toiles et productions : c’est la dynamique de la culture Bwa, son groupe ethnique. Sa peinture célèbre les valeurs propres à cette culture. Dans son geste, mais aussi par les thèmes de sa peinture aussi bien que dans sa démarche, Elie Théra reprend la démarche du culte Ôrô (système de société secrète des Bwa). Chaque étape implique l’accomplissement global du tout dans un lien fort avec la nature. En fait, ce sont les détails de la nature que l’artiste cherche à recueillir. C’est une longue quête : la toile, il la froisse, la frotte, l’arrache. Il peint.