LA THÉORIE CULTURELLE POUR LES CONSERVATEURS
Un cours en ligne par le Centre Node
Dans ce cours, nous examinons quatre théories clés de la culture, de la fin du 19ème siècle à la semaine dernière, à travers les points de vue de quatre théoriciens culturels importants. Comment ces écrivains et leurs idées ont-ils influencé et façonné le monde de l’art et la pratique de la conservation? Et leurs théories sont-elles encore pertinentes dans un contexte artistique à l’heure de la globalisation?
Ce cours combine les études théoriques et philosophiques et les études de cas sur la conservation et la critique. En s’appuyant sur trois siècles d’écrits et de réflexion sur la culture, de Matthew Arnold et Walter Benjamin à Susan Sontag et Bell Hooks, Schuftan et Paenhuysen vont rendre ce concept précédemment complexe , beaucoup plus pratique et accessible pour les professionnels du monde de l’art ainsi que les amateurs de culture. Qu’il s’agisse d’une introduction utile à certaines idées clés pour les débutants ou d’un rappel pour les écrivains et conservateurs d’art expérimentés, le cours de Schuftan et Paenhuysen offrira de nouvelles perspectives sur certaines figures et idées qui ont façonné le monde de l’art d’aujourd’hui.
Des vidéoconférences sont organisées tous les jeudis à 19h, heure de l’Europe centrale.
Des enregistrements sont également disponibles si vous manquez une session en direct !
– Durée: Du 06 au 27 juillet 2017
– Date limite de candidature: le 03 juillet 2017
– Maître de conférences: Paenhuysen & Craig Schuftan
– Frais de participation: 148 Euro
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS SUR goo.gl/X5HL6l
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PROGRAMME
Semaine 1 : Matthew Arnold- La valeur de la culture
Les conservateurs et les écrivains d’art évoluent dans un secteur qui tend éternellement la main aux organisations pouvant les aider financièrement d’une part, tout en se défendant des attaques de l’autre. Nous faisons les deux en soulignant la valeur et l’importance de la culture. Mais où en est la valeur et pourquoi est-ce important? Les œuvres d’Arnold nous offre une chance de nous défaire de certaines de nos croyances les plus profondément enracinées sur la valeur de la culture créative, tout en conservant de nombreuses idées encore pertinentes et réfléchies aujourd’hui.
Semaine 2 : Walter Benjamin – L’art et la consommation.
Aujourd’hui, beaucoup pensent que le monde de l’art ne forme qu’un seul bloc homogène, affichant une culture mondiale dominante, façonnée par les règles du marché de l’art occidental. Existe t-il encore une culture cachée, non-dominante ou non encore découverte, une sous-culture ou une culture alternative qui considère encore la culture comme lieu de critique, où toute société est considérée? Benjamin, ainsi que ses contemporains et ses prédécesseurs, ont offert les premières théories du rapport entre l’art et la société de consommation, rapport qui est d’ailleurs en constante évolution.
Semaine 3 : Susan Sontag – La diversité des cultures d’élite et des cultures de masse.
Dans la période de l’après-guerre, une nouvelle vision culturelle populaire a émergé, celle de la culture pop qui est venue jouer le rôle précédemment réservé à la culture «folklorique»; Spontanée, expressive, animée et démocratique. Dans l’œuvre de Sontag, les suprêmes côtoyaient Artaud et Genet, les films d’horreur ont été discutés dans les mêmes termes que les événements artistiques. Présentement, nous abordons une telle approche postmoderne comme un élément acquis, et pourtant, la fracture très élevée persiste, bien que sous de nouvelles formes et de nouvelles configurations.
Semaine 4. Bell Hooks – L’appropriation culturelle et la préservation.
De plus en plus aujourd’hui, nous nous retrouvons à ne plus considérer la culture comme fondement des civilisations; mais à Promouvoir les vertus d’une culture au bénéfice d’une autre, tout en protégeant celle-ci de la colonisation ou de disparution. Comment pouvons-nous décider de ce qu’il faut promouvoir ou préserver? Comment aborder les problèmes d’appropriation culturelle? Ici, nous utiliserons le travail de Hooks comme une lentille pour voir ces dilemmes du monde de l’art qui, après tout, en reflètent de bien plus grand.
