Rita Jeanson Kacou se présente comme autodidacte pour souligner qu’elle n’a pas suivi des cours dans une école d’art. En revanche, elle a appris les rudiments auprès de «mentors» en Côte d’Ivoire puis au Kenya. Au fil de son inspiration, elle multiplie les approches et expérimentent des démarches et des techniques. Autant que ses portraits, ses scènes sociales disposent un monde de couleurs et de formes qui montent comme un hymne au sens de la beauté et de l’élégance des femmes africaines.
Depuis au moins Niki de Saint-Phalle et ses nanas dont certaines sont habitables, la femme artiste ou l’artiste femme, a déployé l’aspect de l’intelligence intuitive et magique de l’humain qui refuse d’être écrasé. Dés lors, chaque fois qu’une femme artiste prend son travail à bras le corps, c’est un peu la partie de l’humanité qui accouche de l’entièreté de l’humanité, qui refuse de se grimer et qui recherche les voies d’une joie qui ne sera pas seulement festive mais aussi subversive. L’exposition De sœur à sœurporte une partie de cette exigence.